„Marhaba“, Bienvenue en Tunisie!

Mon aventure dans le pays maghrebin a enfin commencé. Les surprises et les découvertes sont à l’ordre du jour, tout comme une visiteuse inattendue…

La pluie.

Ça n’était certainement pas le premier cliché à apparaître dans ma tête lorsque j’ai appris, le printemps passé, que j’allais partir pour environ 2 mois à Tunis. Pourtant, c’est elle qui m’accompagne lors de ces premiers jours de stage chez « Leaders », site d’actualité et magazine mensuel tunisien.Parler de la pluie et du beau temps, trop bateau, me direz-vous. J’avoue que je ne savais pas comment lancer mon premier post sur ce blog, mais mon choix n’est pas si anodin. Je me garde bien de chercher à déjà vous raconter comment est la Tunisie, l’impression que j’en tire, etc. Tout le monde me demande mon avis, mais il faut du temps pour le formuler et, en espérant arriver à mettre un peu de côté mon regard d’occidental, il me faudra de la patience pour essayer de comprendre les Tunisiens et leur société. Mais cette pluie me raconte quelque chose. Elle me fait comprendre tout de suite comment les perspectives peuvent se renverser en seulement 2 heures d’avion de la Suisse. Même en Europe, les populations l’ont malheureusement encore une fois appris durant les dernières semaines ; cet élément naturel peut être à la fois source de vie et cause de dégâts et de tragédies. Une ambivalence encore plus frappante dans un pays comme la Tunisie.

Les voies sous l’eau à la gare de Tunis Marine.

« Ah Monsieur, vous n’imaginez pas ce qu’il s’est passé ici, hier soir – m’explique mon chauffeur de taxi depuis l’aéroport, jeudi passé – quelle pluie ! ». En effet, encore après quelques jours, les signes de l’orage qui s’est abattu sur le centre et le nord du pays restent visibles, avec une population, qui, même à Tunis, est encore en train de déblayer garages ou caves. Après les inondations du 22 septembre à Cap Bon, qui avaient causé la mort de 5 personnes, le bilan s’est tragiquement répété dans les régions internes du pays, entre le 17 et le 18 octobre. Le sujet fait évidemment débat dans les médias locaux, mais c’est un autre thème qui se maintient en Une : l’affaire Khashoggi. Le ministre des Affaires étrangères, Khémaïs Jhinaoui, n’a pas hésité à le définir de « crime odieux », en appelant par contre à la prudence à propos des responsabilités ; l’Arabie Saoudite a en effet accepté d’ouvrir une investigation sur les causes et les circonstances de ce meurtre.

La vue depuis la rédaction de Leaders

Hasard du destin, la fenêtre de mon bureau donne justement sur l’imposante ambassade d’Arabie saoudite, plus sécurisée que jamais ces derniers jours. Les pensées dans ma tête se bousculent et, alors que mon taxi me dépose à l’entrée de la rédaction, je risque de ne pas entendre ce que le chauffeur me lance : « Les saoudites… on ne veut pas s’immiscer dans leur histoire et leur business ». Juste le temps de rentrer dans la rédaction et la pluie recommence à tomber.

Je crois que les surprises ne manqueront pas, je vous tiendrai au courant.

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